Le vieillissement de la population est un phénomène démographique aux répercussions considérables sur la gestion de patrimoine. En effet, l'allongement de l'espérance de vie et la diminution du nombre de jeunes actifs, entre autres, modifient en profondeur les besoins et les attentes de chacun.
Des besoins spécifiques évolutifs
Les besoins concernent différents domaines, allant de l’anticipation des vieux jours à la transmission du patrimoine, en passant par la prise en charge d’une éventuelle perte d’autonomie.
- la prévoyance retraite : avec l'allongement de la vie active et l’éloignement du départ à la retraite, anticiper efficacement ses vieux jours devient un enjeu central. Les investisseurs doivent optimiser leur vie active et s’attendre à une période potentiellement plus longue. Pour cela, ils adapteront leurs stratégies d'épargne en conséquence
- la perte d’autonomie : le risque de dépendance augmente avec l'âge. Mettre en place des solutions pour financer les éventuels coûts liés à une perte d'autonomie est donc recommandé
- la transmission du patrimoine : le vieillissement de la population entraîne une multiplication des successions. La question de transmission de patrimoine devient donc sensible, notamment en termes de fiscalité et de choix des bénéficiaires
- le besoin en liquidités : les personnes âgées ont souvent besoin de liquidités pour faire face à des dépenses imprévues ou pour améliorer leur qualité de vie. La gestion de la liquidité du patrimoine devient alors un élément clé.
De nouveaux défis pour les conseillers en patrimoine
Les patrimoines se diversifient et se complexifient au fil du temps, avec une multiplication des actifs (immobilier, valeurs mobilières, placements alternatifs, produits financiers). Les gestionnaires de patrimoine doivent faire face à des demandes de plus en plus spécifiques, en plus des différentes mutations sur les marchés.
Par ailleurs, les stratégies d'investissement doivent être adaptées aux spécificités du vieillissement. La recherche de revenus réguliers et stables, la préservation du capital et la gestion du risque deviennent des priorités.
Ces stratégies seront de préférence alignées avec l’espérance de vie résiduelle pour chaque individu : en effet, la durée de vie constitue un facteur déterminant dans la construction et l'aménagement du portefeuille. Plus l'espérance de vie est élevée, plus l'horizon de placement s'allonge. Cela implique une gestion plus long terme du patrimoine, avec des objectifs différents de ceux d'une personne ayant une espérance de vie plus courte. Un horizon de placement plus long permet généralement d'assumer un profil de risque plus élevé.
À noter également que les conseillers en patrimoine sont appelés à accompagner l’individu tout au long de sa vie, en tenant compte de l'évolution de ses besoins et de sa situation personnelle qui évoluent au fil du temps. Ce, en plus de la complexité des marchés et de leur volatilité, notamment ceux des placements financiers. En outre, la fiscalité est un domaine complexe et évolutif. Le conseiller se charge alors d’optimiser la fiscalité de l’investisseur tout au long de sa vie, en tenant compte de différents paramètres (revenus, patrimoine, projets).
Les implications pour les investisseurs
Pour faire face à l'incertitude liée à l'évolution de l'espérance de vie et aux fluctuations des marchés financiers, il est recommandé de diversifier son patrimoine en investissant dans différentes classes d'actifs (actions, obligations, immobilier, placements alternatifs.). Cette approche nécessite l’appui d’un conseiller financier qui aura déterminé le profil, les attentes et les besoins patrimoniaux de l’individu.
De plus, la diversification doit être régulièrement ajustée en fonction de l'évolution de la situation personnelle et des marchés. Cette opération permet de maintenir un équilibre optimal entre les différentes composantes du portefeuille. Les plans de retraite et les stratégies d'investissement doivent être suffisamment flexibles pour s'adapter aux changements de vie et aux évolutions des marchés.